Yvan BRIAC
L'émotion
est immense lorsque l'on regarde les toiles de Claude.
Il y a dans ses tableaux, à la fois une grande douceur, une
infinie tendresse, mais aussi de la fragilité, de la souffrance
et une force qui vous étonne.
Des chemins qui s'ouvrent sur des horizons de mystère, des ciels
tourmentés, des montagnes épurées, des arbres
dans la tempête, des arbres qui s'élèvent, qui
bordent, qui vous conduisent vers des ailleurs où l'on
aimerait se perdre, des visages d'une poignante tristesse ou
respirant une grande douceur, comme aspirant au bonheur.
Chaque toile vous surprend et vous interroge, chaque toile est
une quête, un cheminement vers la spiritualité merveilleusement
servi par les couleurs : des camaïeux de bleu, des tâches
de doré, des orangés qui délivrent la lumière.
Parce que c'est la lumière surtout qui vous appelle ; c'est
la lumière qui vous fascine.
Pour qui sait regarder, il y a dans ses tableaux, une ascèse
: de l'ombre à la lumière vers des ciels imaginés,
vers des mondes inconnus où nos désirs s'enrêvent.
Et chacun de ses tableaux est une création, une interprétation
du réel, un regard particulier, un style entre figuration
et abstraction.
J'aime ses toiles infiniment, profondément, c'est l'art, du
vrai celui qui vous emporte vers une émotion pure et vraie.
Yvan
Briac (écrivain)
mai 1998